samedi 7 février 2009

Lutte pour accès à la terre en Afrique du Sud


Entretien avec Charles Williams, de Surplus People's Project (Afrique du Sud)

Surplus People's Project (SPP) est une ONG sud-africaine qui travaille avec des populations rurales historiquement marginalisées par le colonialisme et le système d'apartheid, dans l'ouest et le nord du Cap.

L'ONG est née pendant les années 80's en réponse à la violence rurale. Il s'agissait d'aider les communautés à s’organiser et à résister aux déplacements forcés et aux expropriations. Depuis, un rapport qui recense plus de 3,5 millions de cas de déplacements forcés a été publié.

Actuellement en Afrique du sud, les droits des petits propriétaires et des paysans sont déterminés par les lois du marché et le modèle agro-industriel alors que le gouvernement n'entame pas de véritable réforme agraire susceptible de corriger ou de neutraliser un système historiquement basé sur l'injustice, les inégalités et la violence sociale.


SPP milite pour la transformation des relations de pouvoir dans le milieu rural et péri-urbain. L'économie rurale doit être pensée en termes d’accès à la terre, à l'eau et dans la perspective d’une reforme agraire équitable.

Cette transformation n’est possible que par le biais de la construction d’un réseau d'organisations et de mouvements de paysans. Dans cette optique, l'ONG intervient dans le processus de la formation politique des paysans, de la mobilisation sociale et de l’action participative dans le milieu rural. L’éducation et le travail de prise de conscience sont la clé du changement. Selon Charles Williams, il est nécessaire que les personnes soient conscientes des mécanismes d’exclusion du système agraire et des problématiques des paysans sans terre.

Depuis deux ans, le SPP fait partie d'un mouvement «Right to agrarian reform for food souveirgnety Campaign » (Campagne pour le droit à la réforme agraire pour la souveraineté alimentaire) regroupant plusieurs organisations, syndicats et associations qui luttent pour l'accès à la terre. Cette union de divers acteurs cherche à se consolider en tant que mouvement social, pour combattre des inégalités existantes dans le milieu rural. Elle se présente comme une réponse à l'échec de la réforme agraire menée par le gouvernement actuel.

Charles Williams et trois paysans membres du SPP sont venus participer au FSM Belém pour créer des liens avec d'autres mouvements paysans, notamment le Mouvement des Sans Terre (MST) et la Commission Pastorale pour la Terre (CPT) au Brésil. Ils souhaitent connaître les expériences de lutte pour la terre en Amérique latine, ainsi que les modèles de production agro-écologique.

Cette démarche est aussi une façon de découvrir un certain nombre de similitudes historiques et actuelles entre les problématiques agraires de l'Afrique et de l'Amérique latine.


pour plus d'information: http://www.spp.org.za/

Photo et texte Colectivo CREAJAMA

mercredi 4 février 2009

La vie dans le Forum



Entrée de l'Univesité Fédérale Rurale d'Amazonie (UFRA)



Participante du FSM




Atelier sur les agro-carburants




Participant du FSM se préparant pour la roda de Capoeira




Pièce spontanée de la troupe de théâtre de rue Loucas de Pedra lilas, de Pernambuco (Etat du nordeste brésilien)



Solidarité avec le peuple palestinien



Pétition pour une valorisation du "Bien vivre"




Action pendant la journée pan-amazonienne, « 500 ans de résistance, les réalisations et les perspectives Afro-autochtones et populaires. »



Campement international de la jeunesse à l’UFRA, Université Fédérale Rurale d’Amazonie



Mouvement de défense de la diversité sexuelle




Marche d’ouverture : mobilisation des militants du « Mouvement de lutte pour l’habitat », Movimento de luta pela moradia (MLN)



Les danseuses de Carimbó (rythme régional de l’état do Pará) attendent en coulisses avant leur représentation



Un participant du FSM




Les stands des ONG et des mouvements sociaux à l’UFPA, Université fédérale du Pará



La rue principale pour accéder à l’UFRA (Université Fédérale Rurale d’Amazonie) et UFPA (Université fédérale du Pará)



Militant kurde, défenseur des Nations sans Etat



Assemblée des mouvements sociaux latino-américains dans le campement de Via Campesina international et le Mouvement des Sans Terre (MST)



Pendant l’Assemblée des mouvements sociaux latino-américains dans le campement



Les participants à la conférence sur l’intégration régionale latino-américaine organisée par le Mouvement des Sans Terres (MST), Via Campesina et la Marche Mondiale des Femmes (MMM). En présence d’Hugo Chávez (Venezuela), Fernando Lugo (Paraguay), Evo Morales (Bolivie) et Raphaël Correa (Equateur)



Hip Hop brésilien



Débat sur les droits des femmes



Participants du FSM



La tente des 50 ans de la révolution cubaine.



"De façon douce nous pouvons secouer le monde » Gandhi




Interview avec Ramesh Sharma de Ekta Parishad.

Ekta Parishad est un mouvement pacifiste qui a pour but de garantir le droit à la justice sociale des « sans terre » en Inde. En hindi, Ekta signifie unité et parishad veut dire forum, espace. Le mouvement rassemble les secteurs les plus marginalisées de la population indienne, c'est à dire les tribus, les dalits, les communautés nomades, les employés agricoles et les petits paysans. Actuellement, il compte plus de 200 000 membres et il fédère 11 000 associations sociales dans 11 états.

Le mouvement est caractérisé par son influence gandhienne et s'inspire des principes de la non violence et de la désobéissance civile. C'est sous l'égide de la Satyagraba (la vérité et la force) et de l'Ahimsa (non violence) que sont organisées les campagnes de non violence qui agissent en contrepartie à la violence sociale, institutionnelle et physique que subissent les communautés les plus pauvres de l 'Inde. En 2007, Ekta Parishad a initié une campagne de lutte non violente, Janadesh (verdict du peuple) pour l'accès à la terre. 25.000 pauvres et sans-terre ont marché pendant un mois sur 300 km entre Gwalior et Delhi. Cette action a eu pour effet d'engager des premières négociations avec le gouvernement sur une nouvelle politique de réformes foncières au niveau national.

Pour l'année 2012, Ekta Parishad prépare une nouvelle longue marche de protestation de plus de 100 000 personnes.


Ramesh Sharma, membre d'Ekta Parishad et partenaire invité de l'organisation Peuples Solidaires, participe au forum dans une perspective d'articulation avec les autres mouvements sociaux qui défendent les droits des « sans terre ».

A la fin du FSM de Belém, Ramesh va voyager pendant 2 mois dans dix pays du continent Américain (Brésil, Paraguay, Bolivie, Colombie, Venezuela, Costa Rica, Mexique, Chili, Argentine et les Etats Unis) pour connaître les communautés, les organisations et les mouvements sociaux non-violents du sous continent, ainsi que les différentes stratégies et les méthodes de lutte pour la terre. Ce sera pour lui également l'occasion d'inviter et de convoquer les mouvements sociaux latino-américains à participer à la marche des « sans terre » qui aura lieu en Inde en 2012.

Pendant ce voyage, il sera accompagné par des réalisateurs du documentaire « la marche des gueux, ou la force libératrice de la non-violence" un film sur la marche Janadesh de 2007, réalisé dans le cadre de l'Association Gandhi 2008. Un documentaire sera également réalisé sur les expériences de lutte pour accès à la terre en Amérique latine.

A la fin de l’entretien, nous lui avons demandé ce qu'il attendait de cet échange dans le sous-continent latino-américain. Il nous a répondu qu'au-delà de l’apprentissage des stratégies et des méthodes de lutte et de mobilisation, il souhaitait ressentir cette colère et cette combativité face à l'injustice sociale.


Pour plus d'information :

http://www.ektaparishad.com/
Association Gandhi 2008

Photo et texte Colectivo CREAJAMA

dimanche 1 février 2009

Guyane : loin des yeux, loin du coeur


L’Amazonie est un territoire français. On l’oublie souvent : sur les neuf territoires qui composent le bassin du fleuve Amazone, figure la Guyane
Française. Et c’est pour cette raison que le Forum social mondial de Belem est aussi et enfin l’occasion d’une participation significative de
représentants de la société civile guyanaise. La France en aurait-elle ainsi profité pour montrer l’un de ces nombreux visages, celui d’un
territoire uni et riche de sa diversité ? Pas si sûr. « Il n’y a qu’en Guyane qu’on existe », explique Aïku de la tribu des Wayanas. « La France
ne reconnaît pas les Amérindiens, ni leur culture, confirme Priscilla de la tribu des Arawaks. Et pourtant nous nous sentons d’abord amérindiens
avant même de nous sentir français ». Sans compter les Noirs Marrons qui vivent le long du fleuve et qui peinent encore à obtenir les papiers
reconnaissant officiellement leur existence (des papiers qui n’étaient pas remis par l’administration au moment de leur naissance). Les deux jeunes
amérindiens sont donc venus à Belem pour témoigner, dire leur réalité et rappeler à la France, république une et indivisible, patrie des droits
humains, qu’elle oublie trop souvent ses enfants d’Outre-Mer et qu’en Guyane aussi un autre monde doit être possible.


« La Guyane, c’est encore le paradis. Mais c’est un paradis mourant », se désole Aïku. En cause, notamment, l’essor incontrôlé et dramatique de
l’orpaillage, depuis les années 90. La ruée vers l’or guyanais n’a pas le panache d’un film hollywoodien. « Les rivières et les fleuves sont pollués
par le mercure. L’eau ne peut plus être bue et peu à peu les populations partent car elles ne peuvent plus ni manger, ni pêcher, ni chasser »,
explique le père Herman, de la tribu des Bushinengés. L’orpaillage est le fait de dizaines de milliers de travailleurs clandestins. Dans un pays
d’un peu plus de 200000 habitants, dont 40% est composé d’étrangers, cette donnée est sensible et pourrait contribuer à la montée de la xénophobie
dans une région où, de tout temps, ont cohabité de nombreuses communautés.
Connaissant la fermeté affichée par le gouvernement français en matière d’immigration (et d’identité nationale), on pourrait attendre de sa part
une mobilisation d’ampleur. Il n’en est pourtant rien. Les orpailleurs poursuivent envers et contre tout leur business dévastateur. Car, la
patrie héritière du siècle des lumières n’a que faire des populations qui peuplent ce territoire. Un territoire auquel elle attache, a contrario,
une valeur considérable. « La France et maintenant l’Union européenne tiennent fermement à l’enclave de Kourou qui leur confère un avantage
géostratégique considérable sur la scène internationale », reconnaît Jean-Paul Ferrara, vice-président du Conseil régional de Guyane.

De là à dire qu’un territoire sans habitant conviendrait tout autant à la France… il n’y a qu’un pas que l’absence dramatique d’investissements dans les transports, l’éducation ou la santé donneraient envie de franchir.
Les Guyanais n’en continuent pas moins de se mobiliser et de revendiquer de la métropole qu’elle les reconnaisse enfin, eux et leur culture,
qu’elle les traite à l’égal de n’importe quel autre citoyen français et qu’elle leur accorde le droit d’exercer leur souveraineté (à travers un
statut d’autonomie de gestion du territoire confié à ses élus), au lieu de tout décider, à 8000 km de distance, en fonction de ses propres intérêts.
Car sinon, qui peut affirmer encore haut et fort que la Guyane est un département français et pas une colonie. Et à toutes celles et tous ceux,
notamment de France, qui participent au FSM de Belem et s’inquiètent de la prochaine disparition des peuples indigènes d’Amazonie, peut-être
faudrait-il aussi se préoccuper du sort de nos propres concitoyens… même s’ils sont amérindiens.

David ELOY - Altermondes

samedi 31 janvier 2009

Babaçu livre!

Le coco babaçu est un petit coco aux propretés cosmétiques exceptionnelles. Avec l'huile produite à partir des amandes, on peut faire du savon, de la crème. Le babaçu a même des proprietés médicinales !

Dans les États du Para, Tocantins, Piaui et Maranhao, les femmes cueillent ces cocos, les coupent et vendent les amandes, un travail aussi fatiguant qu'il est faiblement rémunéré... Beaucoup de femmes se retrouvent au sein du Mouvement interétatique des quebraderas de coco babaçu (MIQCB) qui appuie les quebraderas pour s'organiser en groupes de production et leur permet de valoriser leur travail sur le marché.

Le mouvement a été formé par les quebraderas elles-mêmes et vise aussi à leur garantir l'accès aux babaçus qui leur est souvent interdit par les grands propriétaires et les entreprises. Il leur est ainsi possible d'acheter les équipements nécessaires pour extraire l'huile des amandes et les transformer en savon. Quatre représentantes du mouvement sont dans le forum et nous les avons rencontrées !

Leur objectif est celui de se coordonner avec d'autres mouvements en lutte pour l'accès à la terre, pour la reconnaissance des droits des travailleurs, ainsi qu'avec des groups d'agro-écologie. La lutte pour l'accès aux terres où les arbres de babaçu croissent spontanément continue, sous le signe tout féminin du babaçu libre !

Colectivo CREAJAMA

vendredi 30 janvier 2009

la fábula de los cuatro presidentes latinoamericanistas


Las deudas económicas nacionales, la valorización de la naturaleza sobre las tentadoras ganancias de la explotación petrolera, el socialismo del siglo veintiuno, la recuperación del concepto tradicional del Bien Vivir y el resurgimiento del sueño bolivariano de una América Latina unida. Estas ideas, acompañadas del cuestionamiento de la exclusión de Cuba de la OEA (Organización de Estados Americanos), fueron algunas de las ideas principales presentadas por los invitados estelares del Foro Social Mundial de Belem Brasil 2009.


Esta reunión convocada por el Movimiento de los Sin Tierra (MST), de Brasil, en el cuadro del Diálogo por la Integración Popular de América Latina, organizadajunto con otros movimientos sociales como la Marcha Mundial de Mujeres (MMM), Movimiento dos Atigindos por Baragens (MAB) y Vía Campesina América Latina. Es de subrayar, la ausencia de Lula, que no fue invitado al evento.


La asistencia de los cuatro presidentes en este diálogo el día 29 de enero, obedeció la regla de Invitación marcada en la carta de principios del Foro. Mas allá del carisma de Chávez y de la importancia implícita de los cargos de estos invitados, el mensaje enviado fue claro, congruente e importante por que puede ilustrar cómo ciertas políticas locales pueden ser complementarias para formar alianzas prometedoras para el futuro de la región.

Estas políticas pueden ser la solución para enfrentar la crisis mundial muestran que estos presidentes conocen la importancia de sus recursos, no solo naturales sino culturales y humanos como elemento de negociación para mejorar el nivel de vida de la América Latina. Estas políticas abren un espacio para la emergencia de las voces de los pueblos autóctonos que reclaman ser escuchados como portadores de la respuesta para la crisis.

Los dardos, esta vez poco envenenados de Chávez, no fueron suficientes para considerar el evento como un mero show altermundialista. Evo Morales fue mas claro y contundente insistiendo en el bálsamo de su Bien Vivir. Lugo llega a agregarse a este grupo como el « Obispo » para acompanar, al « Indio », al « Militar » y al « Chicago Boy ».

En el envento principal de esta jornada, Lula complementará el discurso de sus homólogos y tal vez su mensaje encontrará un espacio en esta armonía de ideas tan promisorias. Al final, pero como siempre, tendremos que esperar para conocer el resultado; con la esperanza de que la ambiguedad política y los intereses privados, no maten estas buenas intenciones, tan necesarias hoy.

Julio Lopez

Fotos Colectivo CREAJAMA

Estudiante IEDES Universidad Paris 1

qeztak@gmail.com



Grève à Belém

Des Français protestent pendant le Forum en solidarité avec le mouvement gréviste interprofessionnel de l'Hexagone.





jeudi 29 janvier 2009

Le CCFD - Terre solidaire en direct de Belém

Le CCFD Terre Solidaire réalise un blog en direct du FSM de Belém que vous trouverez à l'aide du lien suivant.

"Nous sommes toujours vivants"


"Les peuples indigènes ne sont pas le folklore de la démocratie".
L'affirmation est franche. Elle émane de l'un des nombreux représentants
des peuples indigènes d'Amazonie venus s'exprimer en ce premier jour du Forum social mondial de Belem, rebaptisé "Journée de la Pan-Amazonie".

Tout un symbole que cette ouverture ! Elle s'inscrit dans la volonté du Conseil international du FSM d'élargir la base sociale du processus des forums sociaux et d'inclure celles et ceux qui, jusqu'à présent, étaient restés à la marge. Pour ce faire, simultanément, sur trois scènes gigantesques, des délégations indigènes des neuf pays de la région amazonienne (Bolivie, Brésil, Colombie, Equateur, Guyana, Guyane française, Pérou, Surinam et Venezuela) vont défiler, alternant prises de parole politique et performances culturelles. Si, sur les deux scènes de l'Université fédérale du Para (UFPA), les démonstrations sont au point et le message clair, sur la scène de l'Université fédérale rurale d'Amazonie (UFRA), c'est un petit peu plus confus (pour les habitués des forums sociaux, rien de bien étonnant pour un premier jour).
En effet, rares sont celles et ceux qui comprennent que ce qui se passe sur cette gigantesque scène, à l'entrée de l'UFRA, n'est pas un happening indigène coloré mais bien une tribune d'expression politique et culturelle forte. Le déroulement et la succession des interventions ne sont pas lisibles et les orateurs qui s'expriment dans leur propre langue avant d'être traduits en espagnol ou en portugais, n'incitent pas les participants ne maitrisant ni la langue de Cervantès ni celle de Saramago à faire un stop. Ou alors, seulement pour se permettre de prendre des photos de représentants indigènes parés de leurs plus beaux atours ou pour se faire copier sur le bras une pâle copie des tatouages traditionnels. Au pays d'un autre monde possible, l'ethnotourisme demeure... et laisse un arrière goût bien amer dans la bouche.
Et pourtant, une fois que l'on fait l'effort de s'installer (sous un soleil écrasant), on assiste à un moment exceptionnel. Les peuples indigènes s'emparent de l'espace qui leur est enfin offert pour livrer des messages forts, vibrants où se mêlent la colère qu'a enracinée en eux l'oppression qu'ils subissent depuis plus de 500 ans et leur résolution passionnée à être les acteurs de la construction d'un autre monde, un autre monde qui se nourrirait aussi des valeurs qu'ils ont su préserver et du respect de la Pachamama, la Terre Mère des Amérindiens.

C'est pourquoi, d'où qu'ils viennent, tous les orateurs ont appelé le Forum social mondial à relayer leur appel à une mobilisation générale, le 12 octobre 2009 (date anniversaire de la "découverte de l'Amérique" par Christophe Colomb), pour la défense des droits des peuples indigènes et le respect de la mère nature. "Il faut passer à l'action et refuser le matérialisme et la marchandisation du monde, déclare un représentant bolivien avant d'ajouter, non sans une fierté légitime : Après plus de 500 ans de lutte, nous sommes toujours vivants".

David ELOY - Altermondes