mercredi 28 janvier 2009

T'as voulu voir Rio...

(Qu'allaient-ils faire dans cette galère ? - 2)
Participer à un FSM, c'est apprendre à composer avec les imprévus. Et ce dès le début de l'aventure... Les « 57 de Rio » pourront le confirmer. Leur voyage Paris-Belém fut une épopée, avec tous les rebondissements d'usage.

Première turbulence.
Tout commença par une banale annulation de vol, pour cause d'avion prêté par Air France à d'autres galériens du ciel. Mais par la force des choses, leur solution devait devenir notre problème... Finalement remise au lendemain, la première partie de ce voyage saucissonné en trois s'arrêta à Rio, comme prévu. Mais elle ne put embrayer sur la deuxième partie, Air France ayant omis de signaler notre existence à la compagnie brésilienne qui devait nous déposer à Belém.

Deuxième amusement.
Les esprits, qui avaient été aiguisés par le retard initial, purent dès lors libérer tout leur potentiel d'échauffement – fort heureusement canalisé par la leader Péré-Marzano. S'enchaînèrent alors, devant le comptoir d'Air France, sit-in, mouvement insurrectionnel, AG et vote de motions. C'était décidé : nous camperions devant la compagnie jusqu'à ce qu'une solution valable soit proposée, datée, signée.

Troisième round.
Propositions : le bus (2400 kms de rio à Belém), le jet (un peu serrés) ou un vol direct... quatre jours plus tard. Inacceptable bien sûr, et inaccepté. Sit-in maintenu. Consulat contacté. Direction d'Air France secouée. Après un rapide repas aéroportuaire, une proposition fut soumise à l'examen collectif : une nuit d'hôtel à Rio, qui serait suivie le lendemain, promis-juré-craché, d'une solution définitive. Mais des altermondialistes pouvaient-ils décemment accepter l'offre insultante d'un hôtel étoilé en plein coeur de Copacabana ? Réponse : oui, bien sûr. A condition de pouvoir profiter de la plage.

Dernière séance.
C'est en prenant sur nous et dans un bus climatisé que nous avons donc gagné notre logis. Et c'est en sautant dans les vagues, en rougissant au soleil et en goûtant les mets locaux (solides et liquides) que nous avons attendu LA proposition. Laquelle prit corps sous la forme d'un avion affrêté spécialement pour nous dans l'après-midi. Et c'est après une dernière rébellion que prit fin cette terrible galère, et que nous moins partîmes pour retrouver les compagnons qui, partis après nous, étaient arrivés avant.

Portés en héros, nous étions entrés dans la légende du FSM 2009...

Raphaël MEGE (CRID)

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